La Torah est multidimensionnelle, elle traverse l’espace temps et son interprétation transcende les générations. la Torah est comme un trésor, il faut fouiller longuement avant de découvrir ses multiples secrets, les clefs sont cachées au sein de ses Livres.
Le principe du Sacrifice est inhérent à la nature de l’homme et lui permet de combler l’espace qui le sépare du Divin. Le monde créé sur le principe du libre arbitre, implique que plus les forces du bien sont élevées, plus les forces du mal sont importantes. Ainsi l’homme se trouve écrasé par ces forces qui, malgré notre compréhension intellectuelle du fonctionnement du monde, nous positionnent parfois en un sentiment de mal être que l’on a bien du mal à transcender.
Nous avons parlé de ces forces du mal qui nous gouvernent à notre insu, dans cet article : Flyers, Reptiliens, Corps de Souffrance, nous avons le pouvoir de nous libérer, au sein duquel, j’ai tenté d’expliquer en quoi la Torah nous donne un moyen de libération, puisque ces forces qui se nourrissent de nos émotions, sont appelées par les gnostiques Archontes et représentent les gardiens du seuil qui sont en quelque sorte ce qui nous empêche de ressembler au Créateur.
Lorsque nous parlons d’ADN « prison » ou d’ADN porteur de vie, nous pouvons dire qu’il s’agit des deux âmes de l’homme dont nous parle la Torah et qui nous est expliqué dans ce qui suit.
L’ADN pouvantt être influencé par nos états émotionnels et par notre conscience, le corps de souffrance, qui est l’ombre de l’ego, craint la lumière de notre conscience, les forces qui se nourrissent de nous ne résistent pas à la Confiance Totale que nous accordons à D.ieu pour régir notre vie et accepter ses miracles.
Et, puisqu’il existe une influence d’ordre ondulatoire entre l’ADN et son environnement extérieur, l’esprit de ces forces s’enfuit définitivement lorsque l’on réussit à saisir la force vibratoire qui assemble les champs d’énergie qui nous constituent en la connexion au Divin par la Discipline des Mitsvot au sein de nos actes quotidiens.
La notion de Sacrifice
Les Korbanot (sacrifices) sont le pont qui relient l’homme à D.ieu. La Brah’a ou Bénédiction Divine, qui est représentée par les joies que nous recevons dans notre vie, implique pour l’homme de cultiver la Gratitude envers son créateur.
La créature est intrinsèquement tiraillée entre le désir de recevoir et le plaisir de donner. Si le plaisir est plus grand que le désir, il provoque inconsciemment la répulsion, ce dont nous parlions dans cet article : Se libérer du Sentiment d’Indignité, la HONTE.
Comme le précise Annick de SOUZENELLE : « La lumière ne peut venir que des ténèbres assumées ».
La honte porte sur la légitimité même du désir, et l’absence de cette légitimité implique la menace d’exclusion que nous ressentons inconsciemment lorsque nous nous éloignons du Divin, puisque nous faisons partie intégrante de Lui, quoi qu’on puisse en penser de manière consciente. Il ne s’agit pas de se poser la question de Son Existence, IL EST … Au même titre que le « chat de Schrödinger » est, aussi …!
Le livre de Vaykra parle du Korban ou Sacrifice.
Le sacrifice existe depuis le début de l’histoire de la création. L’histoire de Caîn et Abel relate le grand secret du sacrifice. La clef de ce secret du korban se trouve au sein d’un autre livre qui parle de la relation de l’homme à D.ieu.
Il y a deux dimensions de D.ieu
Elohim Dimension divine qui se dévoile au sein de la nature
HaVayeh Dimension divine au dessus de la nature, qui peut changer la nature
La dimension Ha Vayeh nous renvoie à la relation existant entre l’ADN et le Nom Divin YHVH, le Dr HURTAK étant arrivé à la compréhension qu’il existe un lien entre une série d’aspects linguistiques et génétiques lesquels sont en rapport avec le Tetragramme sacré ou dimension Ha Vayeh. Nous en parlons dans cet article : Adn et Tetragramme Sacré .
Il existe, sur le plan de la structure génétique, un véritable code qui co-évolue avec un plan supérieur de vie : l’ADN qui, non seulement communique en réseau mais est reprogrammable à volonté !
Or, que nous dit la Torah ? Le sacrifice doit se faire en connexion à Ha Vayeh, le sacrifice à Elohim n’amènerais que destruction … !
Le seul sacrifice que nous pouvons adresser à Elohim est la « Brisure du Coeur » Rouach’ Nichbérah, qui permet de sentir l’amertume de son âme au sujet de ses fautes passées. C’est à dire : prendre conscience de ce que l’on a été, et savoir ce que l’on aspire à être. C’est le 1er niveau de la Techouva , Retour, qui n’est que la prise de conscience de l’implication du Divin dans sa vie. Comprendre que de toutes façons, IL EST …
Qu’est-ce que tout ça veut nous dire ?
La double humanité
Il y a un lien entre l’homme et l’animal, créés tous les deux le 6ème jour. L’homme fut créé le 6ème jour, après l’animal, en association avec les anges. Or, seul l’homme possède un libre-arbitre au sein de la création.
Le Rav Dynovisz révèle qu’il y a 3 types de créatures dans ce monde, les Animaux, les Hommes Animaux et les Hommes Hommes.
Ainsi nous revenons à ce concept de double humanité dont parle l’évangile de Judas retrouvé dans les textes de Nag H’ammadi au sujet duquel nous avons publié cet article : La double humanité serait elle un mythe ou une réalité. Article qui est remis en question par ce qui suit, puisque la Torah nous dit : Oui, il y a bien une double humanité mais elle est en chacun d’entre nous. Ce qui veut aussi dire que même le pire des psychopathes peut retrouver sa divinité grâce à la Torah.
La Torah nous dit, ainsi que l’explique si brillamment le Rav Dynovisz : Entre le monde animal à quatre pattes et le monde humain (Adam), il y a donc un monde animal/humain appelé : Behemah. Le mot Behemah definit un type de création qui est quelque chose de très grand, puisque les anges sont appelés Behemah.
Comment différencier un homme Behemah d’un homme Adam ?
En fait, l’homme Behemah se trouve en chacun d’entre nous car nous avons deux âmes : Nefesh haBehemi (l’âme animale) et Nefesh haEloki (l’âme divine).
A l’intérieur de chaque homme se trouve donc une dimension animale. Il y a les hommes qui n’arrivent à dévoiler que l’âme animale qui est en eux et d’autres qui ont atteint la dimension Elokim et ainsi dévoiler aussi l’âme Divine. Le nefesh ha behemi fait partie de la structure fondamentale de l’être humain quel qu’il soit, les tsadikim (les Justes) ont aussi une âme animale. Seul le Mashiah’ (Messie) sera débarrassé de la nature Behemi, c’est à dire animale.
Comment passer de l’homme Behemah à l’homme Adam ?
L’homme est prisonnier de sa nature, nous devons briser notre nature et la transformer. Comment construire l’homme pour qu’il s’approche de son Créateur ?
Nous revenons à la notion de sacrifice, ou Korban qui explique comment se construit l’homme véritable, l’Homme Adam.
Le Korban doit être apporté à HaVayeh et non à Elohim, veut dire que le sacrifice qu’on apporte à Elohim est « un coeur brisé » - Lev nichbar – 1er degré de la Techouva ou Retour, qui permet de redévoiler la dimension haVayeh, c’est à dire reconstruire le Temple, comme il est dit dans les psaumes. C’est la simple reconnaissance intellectuelle de Son Existence, partout au sein de la Création qui fait que l’étincelle divine se relève et la honte se sépare de nous, car la honte est un sentiment qui émane de notre inconscient, puisque D.ieu est associé à nous tout au long de notre Service.
Le Korban à haVayeh nous ramène au problème fondamental de la nature humaine. L’homme Behemah croit qu’il ne peut changer sa nature, il est prisonnier de cette croyance. L’homme Adam est celui qui comprend que sa nature peut être transformée.
Ha Vayeh appelle (vaykra) Moïse :
Le Rav Dynovisz nous explique que le décodage de la Paracha Vaykra à la lumière du Zohar et de son auteur rabbi Chimone Bar Yohai, montre qu’à partir de vaydaber (Il a parlé), nous trouvons 6 mots et 25 lettres. Or, la seule fois ou nous remarquons cette numérotation dans la Torah est à propos du verset : Chema’ Israël A. elohenou A. eh’ad.
Le Aleph de Vaykra est écrit en petit. Le Aleph est la lettre de l’Unité, ceci nous fait comprendre que tout le travail de l’homme est de se rapprocher de ce Eh’ad, ce qui est le but de toutes les nations. Le sujet du Korban est la mission d’Israël, mais concerne toutes les Nations.
Il y a plusieurs niveaux de la Divinité, le niveau Elokim enfermé au sein de la nature, le niveau Ha Vayeh qui est au dessus de la nature et un troisième niveau qui se révélera au moment de la délivrance finale, le niveau qui n’a pas de Nom, le niveau où D.ieu sera Un pour toute la création.
Vaykra est de ce fait le livre de la délivrance.
Nous voyons donc que le but est de retrouver l’Unité de D.ieu.
Que dit D.ieu à Moshé ? Comment on devient un Adam pour pouvoir se rapprocher de moi…
D.ieu demande à l’homme de lui apporter sa nature Behemah, de lui offrir, et donc de se soumettre, lorsqu’il veut se rapprocher de lui. Le Korban est donc le rapprochement de la nature d’avec la Divinité du niveau Ha Vayeh, qui est au dessus de la nature.
Le Rav nous rappelle les deux types d’hommes dont parle la Torah qui sont l’homme Vache et l’homme Mouton. ces deux types traversent l’histoire au sein de la Torah, jusqu’à cette parachat Vaykra. Le Mouton s’oppose à la Vache, cette opposition a commencé dans la symbolique de Caïn et Abel.
La vache est ce qui permet à l’homme de se nourrir, ce qui peut être à la fois la charrue et l’ordinateur. L’homme matérialiste c’est Caïn, celui qui transforme le monde pour le rentabiliser
Le Mouton permet de confectionner des habits, ce qui confère au monde sa Beauté. La femme est appelée l’habit de l’homme, car l’amour, le bonheur ne s’achète pas. C’est donc l’art, la musique, la spiritualité, tout ce qui donne au monde sa beauté. L’homme spirituel c’est Abel celui qui transforme le monde pour l’embellir.
Et Caïn tua Abel … Le Masculin tue le Féminin et est puni par un Décret Divin le laissant dans sa condition de fugitif, d’exilé, jusqu’à sa mort… Voila un grand secret de la Torah qui fera l’objet d’un autre article.
Ces deux dimensions, Féminine et Masculine, en nous, doivent se compléter, comment concilier pragmatisme et rêverie ?
Donc nous sommes tous des hommes Behemah divisés en ces deux dimensions et le but étant de devenir hommes Adam, nous devons concilier ces contraires ou plutôt complémentaires.
La Torah parle de transformer sa nature et non de trouver un autre nature, ce qui implique encore une fois le principe de l’Union ou Noces Alchimiques, qui permet d’approcher le D.ieu Un.
Le but est pour l’homme l’Union des complémentaires et l’Unité est ainsi rendue au Divin.
Comment offrir sa propre nature animale ?
L’union du Féminin et du Masculin, les deux natures de l’homme Behemah.
Le processus de Transformation de la nature ou Korban qu’implique la Torah se fait sur 3 éléments clefs que nous retrouvons lors de ces opérations, à savoir la chair, la graisse et le sang.
Tout animal est divisé en 3 dimensions qui sont aussi les 3 dimensions de la nature humaine.
Ainsi, la chair est la partie de la nature humaine permise, la graisse qui est consumée et le sang récupéré qui devait être jeté sur l’autel. L’essentiel des Korbanot (sacrifices) se font donc sur la graisse et sur le sang, sauf certaines korbanot qui se font aussi sur la chair qui devait soit être entièrement consommée ou entièrement consumée, ou mangée par le Cohen et uniquement par lui, ou restituée entièrement ou en partie au propriétaire. La chair n’a donc pas toujours la même destination, la graisse devait toujours être brûlée et le sang toujours jeté.
« Vous me ferez un Temple et je résiderais parmi vous » …
Le Temple n’est qu’une allusion au véritable Temple humain. Tout ce que nous faisons dans le Temple n’est qu’une allusion que nous devons décoder pour comprendre les mécanismes profonds qui se passent en l’homme au même moment.
le Rav Dynovisz nous présente les 2 types de forces que procure la nature humaine, d’un coté la stabilité, l’équilibre et de l’autre l’énergie et la vitalité. Il établit alors le parallèle entre ces forces.
Quel est la nature même de la graisse et du sang ? La graisse le H’elev fait allusion à la stabilité, la sécurité. Le sang, le Dam fait allusion à l’énergie, la vitalité. Le Korban se fait sur ces deux éléments, car ce qui procure ces sentiments n’est pas ressenti uniquement par la Foi en la Présence Divine, l’homme est ainsi fait, dépendant de sa nature animale.
La nature humaine n’est que la chair et le but du Korban est d’offrir à Ha Vayeh la graisse et le sang et ainsi reconnaître : ma seule sécurité n’est que D.ieu et ma seule raison de vivre n’est que D.ieu.
Est-ce que l’oiseau se soucie de ce qu’il va manger demain ?… L’homme qui étudie la Torah se considère comme mort pour le monde à ce moment là !
La chair est permise, nous ne devons pas nous détourner du monde matériel, mais à la stricte condition d’être capable d’offrir la graisse et le sang à Ha Shem.
Il est préférable de manger la chair du porc, animal interdit, plutôt que de manger la graisse d’un animal permis !… Qu’est-ce que ça veut dire ?
La chair du porc fait allusion à une action qui dès le départ est interdite. La graisse de l’animal cacher, donc permis, fait allusion à un sentiment qui est interdit à l’intérieur d’un acte qui est permis. Le vol est interdit c’est la consommation de la chair du porc, par contre celui qui travaille et réussit et a le sentiment d’être arrivé et au dessus de Tout, c’est la consommation de la graisse interdite de l’animal permis.
La situation de faute du voleur lui permettra de revenir à D.ieu ce qui n’est pas le cas de celui qui est engraissé par sa suffisance qui lui fait penser qu’il n’a pas besoin du Divin dans sa vie. La graisse coupe complètement du Divin, de la véritable Emouna..
Comment apporter à Ha Shem ces deux éléments, la graisse et le sang
La graisse, le sentiment, est déposée, brûlée et consumée entièrement, le parfum de cette consumation redonne son Kavod (Gloire, mérite) à Ha Shem. Le Divin retrouve son Souffle Rédempteur. Le plus grand cadeau que fait l’homme au Divin est de lui faire confiance à 100%. Il n’y a pas de compromis au niveau de la Confiance.
Le sang qui représente le vécu, l’action, l’argent est, pour une partie seulement, jeté sur l’autel. La Dîme de tout n’est que de 10% …
Au niveau du sentiment, le Divin nous demande 100% mais au niveau du vécu, il se contente de 10%.
Nous savons que ce qui nous maintient au sein de la matrice n’est que nos croyances qui nous interdissent d’intégrer le miracle comme étant un potentiel évident.
Ainsi nous comprenons que la miséricorde Divine s’attache à notre Attention à Sa Présence au sein de notre vie par la Confiance Totale que cela nous procure, et ne nous demande de lui consacrer que 10% de notre Intention, nous permettant, en quelque sorte, de profiter des plaisirs de la vie sans honte ni sentiment d’indignité.
Miléna
Les VIDEOS :
Ce Monde est rempli de Messages – Vaykra 1
http://www.ravdynovisz.tv/video.php?video_id=2908Chéma’ Israël – Retrouver l’Unité – Vaykra 2
http://www.ravdynovisz.tv/video.php?video_id=2915Comment devenir Performant, Dynamique mais Equilibré – Vaykra 3
http://www.ravdynovisz.tv/video.php?video_id=2918